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Armand De Decker dément avoir fourni à Paris des documents de la Sûreté

Le ministre d’Etat et ex-président du Sénat Armand De Decker a vigoureusement démenti jeudi avoir jamais été en possession de documents de la Sûreté de l’Etat et avoir a fortiori fourni le moindre d’entre eux à des responsables français, comme l’indiquent des notes internes de la Sûreté citées dans un rapport du Comité R. Les faits rapportés datent de mars 2011.

« Je n’ai pas détenu de dossier sur M. V (Eric Van de Weghe, un homme d’affaires sulfureux qui avait traité avec le trio d’hommes d’affaires dont faisait partie le Belgo-Kazakh Patokh Chodiev à l’origine du Kazakhgate, Ndlr) », a affirmé M. De Decker (MR) à l’agence Belga, qualifiant les articles de presse à ce sujet de « pure invention ».

« Je n’ai remis aucun rapport » à ce propos aux autorités françaises, que ce soit l’ex-secrétaire général de l’Elysée du temps du président Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, ou le service de renseignements français DCRI (l’ex-Direction centrale du renseignement intérieur, devenue Direction générale de la Sécurité intérieure, DGSI), a poursuivi l’ancien président du Sénat.

M. De Decker a encore assuré n’avoir jamais détenu le moindre rapport de la Sûreté de l’Etat durant sa présidence de la haute assemblée (1999-2004, puis de 2007 à 2010), alors qu’il présidait également la commission sénatoriale de suivi du Comité permanent de contrôle des services de renseignement et de sécurité (alias comité R).

« Cela me choque et me scandalise », a poursuivi l’ancien ministre de la Coopération au développement.

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